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Voyage en République Dominicaine: du Cacao au chocolat, au coeur du processus

Excursion au sein d’un pays aux deux facettes et aux milles couleurs, une île que les habitants se plaisent à surnommer «La Poupée sans visage».

En décembre dernier, j’ai eu la chance de me rendre en République Dominicaine, à la rencontre de producteurs locaux: canne à sucre, cacao, café, rhum, cigares… Partout sur l’île, des hôtels all inclusive sortent de terre et éloignent les touristes des villages et de la pauvreté des habitants. Cependant, on y trouve l’un des meilleurs cacao du monde et 400 000 foyers dépendent de cette production pour environ 350 000 personnes.

Lors d’une excursion à l’intérieur des terres, j’ai pu rencontrer un producteur de café et de cacao. Accueillis en prince, c’est un panier de fruit qui nous attend à notre arrivée: melons, oranges, bananes, ananas… le tout fraichement préparé et disposé dans une jolie coupelle. Mais la convivialité de nos hôtes ne s’arrête pas là : c’est sans complexe qu’ils nous invitent à visiter leur maisonnette. Très vite, nous les suivons à la découverte des 5 pièces dans lesquels vivent les 6 membres de la famille. Sans porte ni fenêtre, le peu d’objet et la simplicité des lieux m’interpelle. Un rasoir électrique, deux cadres photos accrochés au mur, des casseroles et quelques meubles composent la totalité de leurs objets.

Le patriarche nous emmène ensuite dans son atelier pour nous montrer le rituel de préparation du cacao. La poche jaune, la cabosse, contient à la récolte des fèves blanches amères, à la texture de litchi. Elles ne se mangent pas telle quelle, à moins de les recracher après les avoir maché. Pour pouvoir les transformer en cacao, il faut extraire les fèves et les faire fermenter pour révéler leurs arômes. secher, en l’occurence au soleil. Elle peut passer de 60% d’humidité à 8% et prend alors sa couleur brune. Le producteur vend ses fèves à une coopérative, et fabrique quelques pots de poudre de cacao ou de fèves aux touristes. À 5 $ le pot, c’est l’activité la plus rentable pour notre hote, sachant que le salaire moyen des habitants s’élève à 400$ par mois. Le commerce équitable quoi !

Mais alors, il a quel gout ce cacao ultra pur ? Beaucoup moins sucré, il a pourtant toute la douceur d’un verre de Nesquik, à la différence qu’il se mélange moins bien au lait.


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